Projet

En Suisse, les bâtiments génèrent 40% de la consommation d'énergie et 32% des émissions de CO2. Malgré la disponibilité de technologies pouvant significativement réduire ces impacts, le rythme de rénovation énergétique actuel est insuffisant pour atteindre les objectifs fixés, faisant des bâtiments une priorité des politiques publiques.

Face à la transition énergétique, le secteur immobilier est confronté à divers risques : fluctuation des prix de l'énergie et des matériaux, modifications réglementaires, risques de liquidité, pénurie de ressources, retards de livraison éventuels, et accès au capital.

Dans ce contexte d'incertitude législative et de préoccupations environnementales, les investisseurs dans l'immobilier cherchent à évaluer de manière approfondie les investissements en rénovation énergétique. Ces évaluations doivent prendre en compte les différents aspects financiers et réglementaires, l'impact sur les flux de trésorerie, l'exposition aux risques, ainsi que sur la valeur du bâtiment. Les longs horizons d’investissement augmentent les incertitudes et les risques, faisant de la conformité réglementaire un élément crucial.

Désormais, l'évaluation ne se concentre pas uniquement sur la détermination de la rentabilité des rénovations, mais également sur l'identification du moment optimal et des mesures à prendre pour maximiser le rendement et minimiser les risques. La diversité des solutions de rénovation et leurs impacts financiers et énergétiques appellent une évaluation multidisciplinaire, intégrant les secteurs de la construction, de l'énergie et de l'économie.

Comment, alors, évaluer la rénovation énergétique d'un bâtiment dans ce contexte d'incertitude future?

Un groupe de travail composé d'acteurs privés du secteur immobilier et d'E4S, un centre commun de l'EPFL, de l'Unil et de l'IMD, s'est formé pour étudier cette question.

Objectifs

L'objectif principal de cette étude est de développer un cadre méthodologique de valorisation des investissements en rénovation énergétique, en intégrant l'impact sur les flux de trésorerie et l'exposition aux risques et incertitudes futurs. Cela comprend :

  • Une revue de la littérature existante sur la valeur verte
  • L'intégration de l'impact sur les indicateurs de performance énergétique (IDC, CO2) des différents paquets de rénovations
  • La définition d'un cadre stochastique pour modéliser les risques futurs
  • L'examen de différents scénarios législatifs et l'évaluation de la vulnérabilité de l'immeuble
  • Le développement de mesures de risques liées à la performance énergétique
  • L'intégration des risques et des incertitudes dans un modèle DCF pour valoriser les investissements en rénovation énergétique de l'immeuble.

Equipe de recherche

photo de Catherine Cooremans

Catherine Cooremans

Directrice, Ipso Facto

photo de Eric Jondeau

Eric Jondeau

Professeur, UNIL

photo de Alexandre Pauli

Alexandre Pauli

Post Doctorant, EPFL

Timeline

  • Début du projet: printemps 2023
  • White paper: hiver 2023
  • Rapport intermédiaire: printemps 2024
  • Rapport final: hiver 2024
  • Outil en ligne: pintemps 2025